Viens entends ma prière

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Serge

Viens, entends ma prière

Le bonheur me tend ses mains, il tresse des diamants dans ma longue chevelure brune.  C’est un matin ensoleillé où les amoureux se retrouvent au palais des fleurs. Mais moi, je n’ai pas d’amoureux qui m’aime donc je me prélasse dans les vallées où l’ombre de mon grand amour me rejoint.

Pourquoi ne vient-il pas explorer ma demeure qui est mon cœur ? Car son ombre n’est nulle autre que son ombre. Dans mon jardin, j’y ai semé des fleurs du désert, car ma solitude brunit ma peau.  Où est-il mon amour, son visage erre dans la brume de ma raison. Et sur la cime des grands peupliers, je voyage au milieu des routes de glace. J’ai froid sans sa présence.

 Viendra-t-il bientôt me déclarer enfin son amour ? Il y a si longtemps que je l’attends, déjà quatre ans, depuis une éternité, ne le voit-il pas ? Chaque jour, je meurs toujours d’amour un peu plus.

 Le bonheur me tend les mains car son silence me parle. J’ai le cœur tout en joie. Mais aussi le cœur triste car je n’ai que l’ombre de son souvenir.  En fermant les yeux si fort, je veux le voir. Je veux que les étoiles de ses yeux me bercent sur l’océan de son cœur.

 Où se cache-t-il mon amour ?  Il erre sur les rails de la voie lacté. Et j’implore le vent, son ami, de m’apporter l’écho de sa voix. Je veux qu’il me parle, que peut-être il me dise je t’aime.

 Je veux qu’il me revienne car c’est lui que j’aime. Serge mon grand amour.                               ©Janedeau

 

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