samedi 15 mars 2025

Emportée dans le néant



Serge

 Chaque jour est un éternel recommencement où l’errance m’emporte jusqu’au confins de ton ile. Je disparais de ce monde avec ta pensée qui veille toujours en moi. Je ne peux pas te décrire comment ton absence me fait mal. J’ai ce sentiment d’abandon et de vide terrible. Tu es parti avec mon cœur sans te demander si je survivrais. Tu as fermé les yeux sur mes maux du cœur.  Toi qui disais n’avoir jamais connu l’amour. Mais voilà que tu m’as rejetée pour ses autres qui m’ont assurément jugée sans rien savoir des faits. Qui suis-je donc te demandes-tu sans doute ?

 Chaque soir, je t’écris pour chasser ma peine. Ma détresse m’envahit tellement que je voudrais avoir le courage de passer sous un train.  Je t’ai appelé, le cœur brisé, des milliers de fois.  Mais tu n’as rien entendu. Tous tes plaisirs, tu les as faits sans moi. Je ne sais pas jusqu’à quand, je saurai résister. Le monde n’a plus aucune saveur. Mon combat touche-t-il à sa fin ? Je ne suis pas née pour faire semblant d’être heureuse.

 J’ai connu tant de détresse et de misère, tant d’indifférence et de trahison, tant de violence qui m’ont détournées de l’amour que dans mes yeux, les larmes se sont figées. Mais ce débordement, il emporte mon cœur sur des chemins noircis et ténébreux.

 Bientôt quatre ans que tu es dans mon cœur, tu es resté mon hypersensible amour que j’aime.  Je t’appelle dans ma détresse mais le vent reste sourd à mon appel. Es-tu donc si heureux dans les contrées où tu vis ? Tes besoins sont-ils tous comblés ? Dis-moi, m'as-tu oubliée ?

 Je reste seule à la frontière des amours morts. La souffrance est mon lot du cœur. Je voyage au pays des rêves où la beauté des paysages m’emporte toujours dans tes bras. Serait-ce juste cette petite étincelle qui me donne l’espoir de survivre ? Mais ne viendra-t-elle pas à s’éteindre ? J’aurais voulu un amour, un seul, toi mais sans doute, je demandais trop.

 ©Janedeau


dimanche 9 mars 2025

Le coeur à marée haute

Serge

   Le cœur à marée haute

 Il y a des jours où j’ai le cœur à marée haute et des soirs où je fais naufrage. Ce n’est pas ton île qui m’accueille. Il y a du sable blond et un lit de fougères entre les grands arbres qui me paraissent immenses.  J’ai perdu le cap de l’espoir. Le vent de l’été ruisselle de larmes.

 Sous mes pieds, la pluie défait l’abri de ton cœur. Je chancelle dans des parties de rêves où les heures fuient l’amour. L’âme attristée et le cœur brisé, j’ai des automnes qui me font mal. Tu ne sais pas mais je ne suis pas comme les autres, à part toi, je ne cherche personne et ne rejoint personne. Je n’écris que pour toi, mes archives ne te parlent que de mes mots du cœur.

 Le silence mêlé aux pleurs des oiseaux, me plonge dans un état lamentable. Les tourments qui m’enchainent habitent ma solitude. Comment retrouver le soleil, c’est l’hiver dans son désarroi qui m’enfonce dans l’embrun de la tristesse.

 Je pense à toi voulant entendre les mélodies de ta voix. J’essaie de découvrir les étoiles dans tes yeux que tu as laissé s’imprimer jadis sur les vagues de mon cœur. Où as-tu trouvé cette île qui a pris ton ombre ?  Je la cherche dans mes pensées, mais ce soir, je ne la trouve pas. Il fait si noir dans mon désespoir.

 Où es-tu, je tâtonne dans les ténèbres, les murs de ma raison., Voulant te voir, je ferme les yeux attendant que ton rêve s’éveille et que tu viennes à moi.  Je veux oublier tout ce qui me fait mal. Être pour toi, le seul et l’unique amour qui t’écrit tant de mots d’amour. Comment peux-tu donc rester de marbre à mon appel, mon hypersensible amour que je veux tant revoir ? Tu vis dans mes rêves et je dors avec toi.

©Janedeau