Serge
Chaque jour est un éternel recommencement où l’errance m’emporte jusqu’au confins de ton ile. Je disparais de ce monde avec ta pensée qui veille toujours en moi. Je ne peux pas te décrire comment ton absence me fait mal. J’ai ce sentiment d’abandon et de vide terrible. Tu es parti avec mon cœur sans te demander si je survivrais. Tu as fermé les yeux sur mes maux du cœur. Toi qui disais n’avoir jamais connu l’amour. Mais voilà que tu m’as rejetée pour ses autres qui m’ont assurément jugée sans rien savoir des faits. Qui suis-je donc te demandes-tu sans doute ?
Chaque soir, je t’écris pour chasser ma peine. Ma détresse m’envahit tellement que je voudrais avoir le courage de passer sous un train. Je t’ai appelé, le cœur brisé, des milliers de fois. Mais tu n’as rien entendu. Tous tes plaisirs, tu les as faits sans moi. Je ne sais pas jusqu’à quand, je saurai résister. Le monde n’a plus aucune saveur. Mon combat touche-t-il à sa fin ? Je ne suis pas née pour faire semblant d’être heureuse.
J’ai connu tant de détresse et de misère, tant d’indifférence et de trahison, tant de violence qui m’ont détournées de l’amour que dans mes yeux, les larmes se sont figées. Mais ce débordement, il emporte mon cœur sur des chemins noircis et ténébreux.
Bientôt quatre ans que tu es dans mon cœur, tu es resté mon hypersensible amour que j’aime. Je t’appelle dans ma détresse mais le vent reste sourd à mon appel. Es-tu donc si heureux dans les contrées où tu vis ? Tes besoins sont-ils tous comblés ? Dis-moi, m'as-tu oubliée ?
Je reste seule à la frontière des amours morts. La souffrance est mon lot du cœur. Je voyage au pays des rêves où la beauté des paysages m’emporte toujours dans tes bras. Serait-ce juste cette petite étincelle qui me donne l’espoir de survivre ? Mais ne viendra-t-elle pas à s’éteindre ? J’aurais voulu un amour, un seul, toi mais sans doute, je demandais trop.
©Janedeau
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