vendredi 16 mai 2025

SOS


 
Serge

 Sos

Je ne sais plus écrire les mots qui portent des murmures de vagues, ni écouter bouger les ombres. Mes cris du cœur restés coincés au fond de la gorge n’abritent plus qu’amertume.

 Ces grandes vallées habillées de bourgeons annonçant la venue de l’été ne portent plus que des regrets. Et le vent, ce vent que j’aimais tant a retiré de mon âme, ses brises.

 Tu t’es envolé sans rien me dire ni m’expliquer ce silence. Tombée dans les filets de la mort, j’ai cherché la passerelle de l’espoir mais je n’ai trouvé qu’un ciel nuageux empreint de désespoir.

 Insensible à ma peine, tu as effacé les souvenirs. Je me demande encore comment toi, tu peux être heureux ?

 Le monde des papillons voltige comme les oiseaux qui nourrissent leurs petits.  Solitaire, je les écoute chanter de tristes refrains. La terre, elle, continue de tourner. Et moi, je me suis complètement perdue dans les affres de la tristesse. Il pleut au jardin du cœur.

  Ce qui m’apaise un moment, c’est l’eau des fontaines qui est une musique, un rêve, un oubli. Ne pourras-tu pas me dire un mot, et me délivrer de ma peine ? Je demande si peu, juste pourquoi.

©Janedeau

lundi 12 mai 2025

Au jardin de ton coeur

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 Serge

Au jardin de ton cœur

 Parfois mes pensées dérivent sur des océans en furie. La tempête vient et repart comme l’accalmie qui se pose qu’un moment. Je ne sais plus trop écrire les mots touchant ton cœur. Car ma tête est vide, sans trop d’émotion. J’ai peut-être perdu la foi…

 Les jours composent des semaines et deviennent un archipel habité de mois. Le temps passe et je suis toujours seule au jardin de ton cœur, t’attendant. Mais les roses rêvent de parfumer ton ombre tout comme moi, de se nourrir de ton image.

 J’ai déposé sur le banc de la tonnelle, mes désirs et mes envies. Chaque jour, je suis là arrosant les semences portant ton nom comme le fait le vent qui copie ta voix.  Je t’appelle, larmes aux yeux, avec supplication.

 Je voudrais que tu viennes et me dise ce que je suis pour toi. Si un jour, il y a une chance que tu me reviennes, si tu penses à moi autant que je pense à toi. J’ai le droit de savoir et je dois savoir.  Car le silence est un enfer.

 Ha si je pouvais comprendre, je pourrais peut-être m’évader des nuages. Mais je ne comprends pas…

 Je ne comprends pas…

©Janedeau