vendredi 16 mai 2025

SOS


 
Serge

 Sos

Je ne sais plus écrire les mots qui portent des murmures de vagues, ni écouter bouger les ombres. Mes cris du cœur restés coincés au fond de la gorge n’abritent plus qu’amertume.

 Ces grandes vallées habillées de bourgeons annonçant la venue de l’été ne portent plus que des regrets. Et le vent, ce vent que j’aimais tant a retiré de mon âme, ses brises.

 Tu t’es envolé sans rien me dire ni m’expliquer ce silence. Tombée dans les filets de la mort, j’ai cherché la passerelle de l’espoir mais je n’ai trouvé qu’un ciel nuageux empreint de désespoir.

 Insensible à ma peine, tu as effacé les souvenirs. Je me demande encore comment toi, tu peux être heureux ?

 Le monde des papillons voltige comme les oiseaux qui nourrissent leurs petits.  Solitaire, je les écoute chanter de tristes refrains. La terre, elle, continue de tourner. Et moi, je me suis complètement perdue dans les affres de la tristesse. Il pleut au jardin du cœur.

  Ce qui m’apaise un moment, c’est l’eau des fontaines qui est une musique, un rêve, un oubli. Ne pourras-tu pas me dire un mot, et me délivrer de ma peine ? Je demande si peu, juste pourquoi.

©Janedeau

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