Serge
Le boisé
Le sentier solitaire d’à côté m’amène d’un pas rêveur suivre la reine des ombres qui s’enfonce dans le crépuscule. Ma pensée s’égare dans la douceur des fleurs que j’ai appelé par ton nom.
Qui es-tu donc mon roi qui connait mes nuits, est-ce que tes yeux me cherchent aux frontières de l’aurore ? Est-ce que frissonne le soleil que tu laisses errer sur mes horizons de verdure ?
Moi, je te vois comme dans un songe éveillé. Le vent rêveur se tait, ému par autant d’amour. Le toit du ciel recouvre la terre et sous l’abri d’un buisson un rossignol chante.
Mon cœur est une grande demeure solitaire, il n’y a que le silence qui me parle. De l’aurore aux feux de la nuit, tu dors et tu ne m’entends pas dans la sérénité qui t’entoure. Les étoiles venues te border m’ont oubliée dans la nuit qui s’avance.
Où es-tu toi que j’ai vraiment aimé ? À qui j’ai donné mon cœur et pour qui je suis restée chaste. Chaque jour, une plaie dans mon âme s’agrandit. Tu n’es pas là. Et ma voix ne porte plus d’écho.
Troublée, je m’enfonce dans les ruelles du grand livre de ma vie où nul bonheur ne m’attend. Aucune ligne ne me dit que tu m’aimes. Comment vivre sans savoir ?
©Janedeau
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