Serge
Ivre de tes errances
Touchée par les murmures du ruisseau au miroir des ombres, j’ai l’âme enchainée aux pierres attendries me montrant ton image qui se faufile dans le lointain de ma pensée.
Ton esprit qui me retient captive vient boire les parfums des nuits d’été et le rêve qui serpente l’onde de mon cœur t’appelle sur un lit d’herbes fleuri. Je veux suivre de mes derniers regards, la tombée des rideaux du soir. Voir ton sommeil fuir le chapelet des heures sombrant dans les décombres.
Je veux m’imprégner de l’aurore de tes réveils. Être celle qui pose des baisers sur ton visage et laisser courir mes mains sur le velours de ta peau, je veux découvrir sur ton corps, cette route inconnue qui mène au ciel des colombes, que tu entendes que le chant de mon cœur.
Tu es resté le grand amour de ma vie, ta pensée cabriole comme les battements de mon cœur ému et les bruits du vent agité qui se balance aux mats des grands arbres. Les étoiles d’or dans tes yeux m’apportent des frissons d’ivresse. De ton amour meilleur que toutes les vignes de mon jardin, je suis ivre, ivre de ce repaire de tes errances qui viennent boire les marées de mes grands vents du désir.
Les années passent sur les flots de ma solitude s’écoulant dans la grande rivière bleue où j’ai pris naissance. Je t’attends toujours dans les bruines de ma tendresse. J’attends avec impatience, ce jour où tu glisseras à mon doigt l’anneau d’or des serments. Parce que je t’aime et que tu m’aimes, ne tarde plus mon amour ! Toute la nature n’attend plus que l’aurore de ton amour chante en mon cœur.
©Janedeau
*cabriole : faire des bonds
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