jeudi 9 janvier 2025

Billet doux


Serge

Le printemps sera éternel

Chaque jour, quand revient l’aube aux doigts de roses, je reprends vie en m’évadant dans la spirale d’un monde effeuillé. Déjà sous le soleil rieur tous mes carnets remplis de mots doux prennent des chemins qui mènent jusqu’à toi. L’éventail du jour dessine ton image, les traits de ton visage portent l’effigie d’un beau souvenir datant il y a trois ans.

 Mon cœur palpite encore quand je prononce ton nom. Dans mon jardin parfumé, je me réfugie alors au milieu d’exquis effluves. Les roses rouges et les mimosas font la fête au bal des ombres. Ta pensée me captive et m’emporte aux portes d’un songe. Tu es une île aux mystérieux rivages. Je ne sais comment  voguer sur l’onde des ruisseaux pour atteindre ta rivière bleue.

 Dis-moi, jusqu’à quand devrai-je t’attendre ? Chaque nuit la lune pâlie toujours un peu plus. Dans mon cœur qui longe toutes les heures bleues du jour, je te vois en train d’étreindre les plaisirs de l’hiver. T’arrêteras-tu un jour pour me faire une petite place au mitant des aubes au crépuscule ? 

 Quand me rejoindras-tu dans les rêves où les fêtes ne cesseront plus.  Le ciel écrira alors, à jamais, nos deux noms. Vois comme le printemps des amours sera éternel !

©Janedeau

 

 

 


 

Billet doux

 

Serge

 Cette fleur

Il est des jours où ma pensée n’appartient qu’à vous. Où mon cœur brûle sur les pavés de l’absence.

Vous étiez mon soleil.  Le ciel de vos mains n'était qu'éternelle caresse où je buvais l'ivresse à vos lèvres. Vous étiez cette coupe de baisers qui enivre, ses délires de l’instant qui font naître les printemps, ses envies de lune pourpre qui scellent les rêves.

 Il était des midis d’ombre où je trompais mes doigts dans l’encrier du temps pour arrêter, sur notre amour,  les heures bleues. Où vous et moi étions enlacés sous la brise des soufflets du vent, on s’enivrait  dans l’air tiédi des beaux soupirs des étreintes au jardin des roses. Ils nous plongeaient dans les errances des crépuscules des beaux songes d’été.

 Cette fleur quand vous dormiez, c’était moi au soleil de vos mains et au chant de vos rêves. C’était moi aux prés de vos ruisseaux du délire qui vous disais je t’aime.

©Janedeau

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